Dans le rituel quasi religieux d’endormissement du nouveau-né, l’enfant, dans les bras de son parent, est dans une posture d’écoute toute particulière. Il descend dans le sommeil, en rappel le long d’une voix qui s’évanouit dans le silence.
Présence, absence : dans cette alternance, la berceuse est une amulette sonore, ou encore un phénomène transitionnel. Elle permet de vaincre les peurs et de s’abandonner aux mystères de la séparation.
Une collecte de berceuses commencée auprès des musiciens de jazz programmés au Cri du Port a été enrichie par d’autres parents et EJE – donnant forme à des questions autour de l’héritage musical, de l’identité, de la langue maternelle et des histoires et valeurs véhiculées par les berceuses.
Elise Petit, maitresse de conférence en musicologie à l’Université de Grenoble, apporte son éclairage sur les paroles de berceuses italiennes mises en exergue par le travail de recherche de Valentina Avanzini.
Par ordre d’apparition : berceuse au piano de Pierre-François Blanchard / Malik Mezzadri (Magic Malik) / Nicole Lise / Elise Petit / Marc Benham / maman de Naji / Sébastien Llado / Yann Ong / berceuse à la guitare d’Emile Mélenchon / Wafaa / Marion Latuillière / berceuse de Malik / Fatma maman d’Elizan / Quentin Ghomari / Dondo, dondo par Caterina Bueno / berceuse à la trompette de Quentin / Marie / Maiden voyage par Pierre Fenichel »